Association canadienne des entraîneurs
Association canadienne des entraîneurs

Un rapport de l’ACE confirme l’utilité du programme

16 septembre 2010

Un nouveau rapport visant à évaluer les retombées du Programme d'apprenties entraîneures aux Jeux du Canada de l'Association canadienne des entraîneurs (ACE) contient des statistiques qui démontrent que cette initiative contribue à éliminer certains des obstacles auxquels les entraîneures sont confrontées lorsqu'elles souhaitent faire carrière dans l'entraînement.

Offert en 2005, 2007 et 2009 grâce à un partenariat entre l'ACE, le Conseil des Jeux du Canada, les gouvernements provinciaux et territoriaux, Sport Canada et les organismes provinciaux et territoriaux de sport, le programme compte à ce jour 61 entraîneures participantes de 24 sports qui représentent les dix provinces et deux des territoires.

Le rapport analyse dix obstacles distincts : le salaire insuffisant; les obligations familiales; le manque de soutien financier; le manque de possibilités d'avancement; le manque de respect de la part des pairs et de l'administration; le manque de femmes modèles ou mentores; le manque de confiance en ses propres compétences en entraînement; le manque de soutien de la part des pairs; le manque de possibilités de s'instruire; la difficulté à s'adapter à la culture masculine de son sport.

Fait à noter, 67 p. 100 des entraîneures ont affirmé que dans l'ensemble, le programme les a aidées à progresser dans leur carrière d'entraîneure. Plus particulièrement, 85 p. 100 des femmes interrogées ont mentionné avoir été en mesure d'approfondir leur formation en entraînement grâce au Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) de l'ACE et d'avoir pu élargir leur réseau, 80 p. 100 ont trouvé utile de pouvoir observer d'autres entraîneurs et entraîneures et 55 p. 100 ont tiré parti des possibilités de mentorat. De plus, les participantes ont mentionné l'importance de pouvoir prendre part à des compétitions de haut niveau, de rencontrer des modèles féminins qui évoluent dans d'autres sports que le leur, ce qui leur a permis d'avoir davantage confiance en leurs capacités d'entraîneure, et de jouer un rôle de leadership dans la préparation en vue des Jeux.

«Ce qui est encourageant, c'est que 70 p. 100 des apprenties travaillent comme entraîneures et que 89 p. 100 de celles qui n'agissent pas actuellement comme entraîneures ont l'intention de reprendre leurs activités d'entraînement, ce qui représente un taux d'abandon de seulement 3 p. 100, indique Sheilagh Croxon, consultante du programme Les entraîneures. Compte tenu des constatations qui se dégagent du rapport, et à la lumière de la reconnaissance accrue du système sportif canadien à l'endroit de la valeur des entraîneures et des entraîneurs, nous continuons à faire preuve d'optimisme et croyons que de plus en plus de femmes auront la possibilité de faire carrière dans le domaine de l'entraînement.»

Il convient également de souligner que 96 p. 100 des entraîneures interrogées ont fait des études postsecondaires, ce qui est considérablement supérieur au chiffre de 75 p. 100 signalé dans le Rapport sur la situation des entraîneurs et des entraîneures au Canada publié en juin 2009. «Ce pourcentage indique que les femmes seraient en bonne position pour obtenir de l'avancement si de telles possibilités leur étaient offertes en tant qu'entraîneures», explique Mme Croxon, qui ajoute que 74 p. 100 des apprenties ont élevé leur niveau de certification au sein du PNCE après avoir entrepris le programme. Bien que cela soit louable, il n'en demeure pas moins que seulement 23 des entraîneures ont une certification de Niveau 3, soit l'exigence minimale pour les entraîneurs et les entraîneures des Jeux du Canada. «Le programme Les entraîneures collabore avec l'ACE et avec chaque organisme national de sport dans le but d'identifier et d'éliminer les obstacles qui empêchent les femmes d'accéder à la certification avancée», dit Mme Croxon.

Parmi les facteurs qui constituent une source de préoccupation, le salaire insuffisant figure au sommet de la liste. Selon le rapport, 87 p. 100 des entraîneures gagnent moins de 10 000 $ par an, seulement 13 p. 100 sont entraîneures à plein temps et 50 p. 100 continuent de travailler bénévolement, même après avoir élevé leur niveau de certification du PNCE et acquis de l'expérience dans le cadre des Jeux du Canada. Viennent ensuite l'avancement professionnel — moins du tiers des entraîneures ont obtenu de l'avancement une fois le programme terminé — et les augmentations de salaire — seulement 17 p. 100 ont vu leur revenu s'accroître. Il est toutefois intéressant de mentionner que les entraîneures mesuraient la progression de leur carrière par rapport à la valeur de l'expérience, à l'élévation du niveau de certification, au réseautage, à l'amélioration des compétences en entraînement et au soutien des pairs plutôt qu'en fonction des repères plus traditionnels que sont le salaire et le poste.

«Même si des progrès ont été accomplis, indique Mme Croxon, les conclusions du rapport attestent du manque pur et simple de postes d'entraîneures professionnelles. Si nous voulons que les femmes fassent carrière en entraînement, il faut créer des conditions de travail plus professionnelles. Il s'agit de notre prochain défi.»

Pour obtenir la version complète du rapport, veuillez communiquer avec Isabelle Cayer en envoyant un courriel à l'adresse icayer@coach.ca ou en téléphonant au 613-235-5000, poste 9-2376.

À propos de l'ACE
L'Association canadienne des entraîneurs (ACE) est une organisation de sport amateur sans but lucratif dont la mission consiste à améliorer, par la qualité de l'entraînement, l'expérience de tous et de toutes les athlètes du Canada. L'ACE et ses partenaires mettent en œuvre un système d'entraînement de pointe en ayant pour objectif d'influer sur 1 000 000 d'athlètes canadiens et canadiennes grâce à la formation de 100 000 entraîneurs et entraîneures par an dans le cadre du Programme national de certification des entraîneurs. Visitez le site Web coach.ca pour obtenir de plus amples renseignements sur l'éducation et la formation des entraîneurs et des entraîneures.

À propos du programme Les entraîneures de l'ACE
Le programme Les entraîneures est une campagne nationale dont l'objet est d'accroître le nombre de possibilités offertes aux femmes dans le domaine de l'entraînement et ce, à tous les niveaux du sport. Depuis 1987, des entraîneures de partout au Canada ont reçu des bourses de perfectionnement professionnel, des bourses du PAEEN et des bourses d'études aux instituts nationaux de formation des entraîneurs. Le programme élabore également des ressources à l'intention des entraîneures, y compris le Journal canadien des entraîneures.

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Pour plus d'informations, communiquez avec :

Sheilagh Croxon
Consultante, programme Les entraîneures
Association canadienne des entraîneurs
647-988-7877
scroxon@rogers.com

ou

Isabelle Cayer
Consultante en entraînement, Les entraîneures
Association canadienne des entraîneurs
613-235-5000, poste 9-2376
icayer@coach.ca
 

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