Dom Nicoletta, CAT(C)
Thérapeute du sport agréé en chef, club de hockey des Sénateurs d’Ottawa
La réussite des sportifs de tous les niveaux repose sur un groupe de personnes travaillant à l’atteinte d’un but commun. Un manque de communication cause généralement un gaspillage d’énergie, une perte d’efficacité et un manque de cohésion. Or, si la communication est efficace, cette collaboration portera ses fruits et contribuera à instaurer un milieu de travail positif et productif. La relation entre l’entraîneur et le thérapeute du sport revêt une importance particulière. Leurs fonctions sont différentes, mais s’ils sont prêts à s’entraider et à entretenir une communication ouverte, ils en tireront tous deux d’énormes avantages. La valeur et l’importance de la collaboration entraîneur-thérapeute sont encore plus manifestes dans le cadre du processus de retour au jeu d’un athlète blessé.
Le rôle crucial de l’intervention précoce et de la communication
Lorsqu’on aborde le retour au jeu d’un blessé, il faut commencer par le début, soit le moment où survient la blessure. La faculté de reconnaître et de gérer les blessures sportives est sans doute la plus grande force d’un thérapeute. La détection et la gestion précoces d’une blessure, notamment le retrait immédiat du jeu, sont sans doute les facteurs les plus importants d’un retour au jeu rapide. Les athlètes sont animés par une détermination hors du commun, et le thérapeute est formé pour déceler si ceux-ci compensent ou luttent afin de rester dans un match. Leur volonté est admirable, mais peut causer une blessure encore plus grave et une absence prolongée. En revanche, l’intervention précoce et la communication avec l’entraîneur peuvent réduire la gravité des blessures et la période d’inactivité. L’avis du thérapeute peut grandement aider l’entraîneur dans sa stratégie de gestion de la partie. Si l’athlète doit être retiré du match ou a besoin de soins, le thérapeute doit en informer immédiatement l’entraîneur, qui pourra le remplacer ou apporter les ajustements tactiques qui s’imposent. En cas de blessure grave, l’entraîneur pourra compter sur le thérapeute, qui a les compétences et la formation en soins d’urgence requises pour s’occuper de la situation et de l’athlète.
Créer un réseau de soutien
Lorsqu’un athlète subit une blessure, il faut en évaluer la gravité, ce qui nécessite des rendez-vous avec des médecins ou d’autres professionnels en médecine sportive, voire une imagerie diagnostique. Le thérapeute est bien placé pour servir d’intermédiaire entre ces professionnels et l’entraîneur. Il peut accompagner l’athlète à ses rendez-vous et s’assurer que tout le monde (l’athlète et les officiels de l’équipe) comprend le diagnostic. L’entraîneur pourra donc se concentrer sur ses joueurs, sans avoir à analyser les rapports médicaux. Il saura que quelqu’un se charge des problèmes médicaux, que l’athlète n’est pas laissé à lui-même et qu’une explication et un diagnostic complets lui seront transmis dans les plus brefs délais.
Établir un échéancier réaliste et utiliser un compte rendu quotidien
Après avoir été informé de la gravité de la blessure et de la durée prévue de l’absence, l’entraîneur peut prendre des décisions éclairées concernant l’alignement en consultation avec les officiels de l’équipe. Il pourra établir avec le thérapeute un échéancier réaliste de rétablissement et de retour à l’entraînement et au jeu. Pour aider l’entraîneur avec le calendrier et les attentes de retour au jeu, le thérapeute peut générer un compte rendu quotidien. Il s’agit d’un outil de communication simple mais très efficace, qui permettra à l’entraîneur de suivre les progrès de l’athlète de jour en jour. En quelques minutes à peine, il saura comment la situation évolue, si l’athlète a des problèmes et dans combien de temps il pourra reprendre du service. Au retour de l’athlète, le compte rendu quotidien peut indiquer les limitations ou restrictions à respecter lors des entraînements. L’entraîneur et le thérapeute détermineront ensemble les mesures à prendre pour réintégrer graduellement l’athlète dans l’équipe tout en évitant les régressions.
La gestion interne des blessures, un moyen de suivre rigoureusement le processus de rétablissement
Autre avantage de la collaboration entraîneur-thérapeute : l’équipe peut gérer elle-même la blessure. La communication constante entre l’entraîneur et le thérapeute ainsi que leur connaissance de l’horaire de l’équipe permettent la planification efficace des séances de réadaptation et d’entraînement. Cette capacité à bien organiser l’emploi du temps quotidien du blessé permet de suivre rigoureusement le processus de rétablissement. Grâce à un horaire planifié avec soin, le thérapeute peut apporter les dernières mises au point quotidiennes au programme de réadaptation et l’athlète peut assister aux rencontres avec l’entraîneur. L’entraîneur s’assurera ainsi que ce dernier est toujours disponible pour les séances d’analyse des jeux, de visionnement et d’entraînement, pour qu’il reste au fait des tactiques et des stratégies de l’équipe. Si le joueur est investi dans sa guérison et motivé à revenir dans l’alignement, c’est l’entraîneur, le thérapeute et l’équipe qui en profitent. Lorsque le traitement et la réadaptation sont confiés à un tiers, la coordination de tous ces aspects logistiques est beaucoup plus difficile.
Le partenariat entre l’entraîneur et le thérapeute est un volet essentiel du paradigme de retour au jeu de l’athlète blessé. En fait, la bienveillance de l’entraîneur, du thérapeute et des coéquipiers contribue à instaurer un climat positif, ce qui peut s’avérer une excellente source de motivation pendant le rétablissement, mais surtout, mettre l’athlète et l’équipe sur la voie de la réussite.
Pour en savoir plus sur les thérapeutes du sport, visitez yourfinishline.ca.