Sacha LeBlanc, une entraîneure comptant 20 ans d’expérience en patinage de vitesse, a participé à ses premiers Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada en mars comme membre de l’équipe du Nouveau-Brunswick après avoir travaillé pendant sept ans avec des athlètes locaux d’Olympiques spéciaux. Sacha, une entraîneure certifiée du PNCE en cyclisme, soccer et patinage de vitesse, a récemment parlé des principaux enseignements qu’elle a tirés de son expérience aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada.
coach.ca : En un mot, comment décririez-vous votre expérience aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada?
Sacha : ÉNERGIE! Il y avait une effervescence dans l’air qui était palpable. C’était incroyable! Cette énergie émanait non seulement des athlètes, mais également des entraîneurs et entraîneures, du personnel de mission, des chefs d’équipe, de la foule, des officiels et officielles et des bénévoles. Habituellement, à cette période de la saison, les athlètes et les entraîneurs et entraîneures sont fatigués et sont prêts à passer à la saison morte. Mais cette année est différente – chacun et chacune d’entre nous en voulant encore plus.
coach.ca : Aviez-vous des inquiétudes quant au fait de participer aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada?
Sacha : Aucune qui était liée au sport en tant que tel, je savais que les athlètes étaient prêts. C’était le voyage et le fait d’être loin des amis et de la famille qui m’inquiétaient. Je ne savais pas comment les athlètes réagiraient à cette situation. Finalement, ce ne fut pas un problème. Nous avons vraiment été capables de nous concentrer sur le sport.
coach.ca : En quoi votre expérience à titre d’entraîneure aux Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada est-elle différente de celle à titre d’athlète aux Jeux d’hiver du Canada de 2003?
Sacha : J’étais beaucoup plus stressée et nerveuse comme entraîneure! Comme athlète, vous avez une emprise sur votre performance mais, comme entraîneure, vous ne pouvez qu’espérer avoir donné à vos athlètes tous les outils nécessaires dont ils et elles ont besoin pour prendre leur envol et réussir. Comme compétitrice, je n’avais jamais réalisé que les entraîneurs et entraîneures voulaient que les athlètes atteignent leurs objectifs autant que les athlètes.
coach.ca : Quelles stratégies d’adaptation avez-vous utilisées pour que le stress n’ait pas d’incidence sur vos responsabilités d’entraîneure?
Sacha : Roger, l’autre entraîneur, et moi-même avons établi un rituel pour les athlètes qui a réellement facilité les choses. Absolument tout, du laçage à l’échauffement aux entraînements et aux comptes rendus d’évaluation, faisait partie du rituel. Nous avons fait nos valises avec les athlètes la veille et nous nous sommes préparés à atteindre nos objectifs et cela nous a donné une plus grande confiance envers les athlètes. Vous pouvez pratiquer des rituels à domicile, à des compétitions locales et à l’entraînement. Il faut trouver ce qui fonctionne bien pour vous. Bien sûr, le personnel de mission a été d’un aide précieuse lorsque notre rituel ne tenait pas compte d’un élément.
coach.ca : De quelle façon ces jeux multisports ont-ils enrichi vos capacités d’entraîneure?
Sacha : Avoir la possibilité de bavarder avec des entraîneurs et entraîneures d’autres provinces et de partager la patinoire avec eux fut une excellente expérience d’apprentissage. Nous avons pu échanger des idées sur de nouveaux entraînements, de nouvelles démarches et sur les difficultés générales avec lesquelles nous sommes aux prises. Je rentre également chez moi avec une meilleure compréhension de ce qu’est le mouvement Olympiques spéciaux; j’ai été témoin d’excellentes performances et d’un magnifique esprit sportif et je me sens maintenant inspirée pour en faire encore plus!
coach.ca : Qu’avez-vous appris au cours des Jeux d’hiver d’Olympiques spéciaux Canada ?
Sacha : Premièrement, ils m’ont aidée à comprendre ce qui était réalisable et les normes des aptitudes physiques requises pour être compétitif. C’est la vraie vie! Les ateliers du PNCE vous offrent une mine de renseignements mais vous devez un jour faire face à la réalité. Deuxièmement, vous avez besoin d’un vaste système de soutien. J’ai appris que derrière chaque athlète se trouve une incroyable équipe qui travaille fort pour que ses rêves se réalisent. Il y avait un soutien incroyable de la part des familles, du personnel de mission, des chefs d’équipe, du comité organisateur de la compétition et des bénévoles. Comme athlète je ne le réalisais pas vraiment; mais comme entraîneure, j’en suis maintenant beaucoup plus consciente. Finalement, n’hésitez pas à poser des questions aux officiels et officielles, au personnel de mission et aux autres entraîneurs et entraîneures. Toutes ces personnes sont une immense source d’information!
coach.ca : Que savez-vous maintenant à titre d’entraîneure que vous auriez aimé savoir à vos débuts?
Sacha : J’aurais aimé avoir compris tout le potentiel des athlètes d’Olympiques spéciaux. Lorsque j’ai commencé à les entraîner, j’avais établi des limites dans ma tête pour des choses que je les croyais incapables d’accomplir. J’ai pensé que certains entraînements ou certaines techniques étaient trop compliqués ou perfectionnés pour ces athlètes. Ils et elles m’ont rapidement donné tort! Les athlètes d’Olympiques spéciaux se sont attaqués à tous les défis que je leur ai présentés, et ils et elles ont largement dépassé les limites que j’avais d’abord établies. J’ai appris ma leçon et, au lieu de voir des limites, je vois maintenant des possibilités.