N’ayant pas de temps à perdre, Denis Boucher a fait la transition d’athlète à entraîneur aussitôt terminé son dernier match avec les Expos de Montréal en 1994.
«Ce n’est jamais facile au début, dit-il. On se sent comme si on était encore un joueur, mais sans être constamment sur le terrain». En tant que joueur de baseball accompli (il a porté les couleurs des Blue Jays de Toronto, des Indians de Cleveland et des Expos de Montréal durant sa carrière), il avait la capacité naturelle à transmettre ses connaissances du sport dans le domaine de l’entraînement, mais ce fut loin d’être facile au début. Selon lui, ses capacités en tant que joueur combinées à ses qualités inhérentes d’entraîneur sont à l’origine de sa réussite en tant qu’entraîneur.
«Il faut toujours penser à l’athlète, pas à soi-même, affirme-t-il. Il arrive souvent que des entraîneurs se mettent sous les feux de la rampe en déclarant qu’ils sont responsables du succès de tel ou tel athlète, mais la vérité, c’est que l’athlète doit toujours passer en premier, alors laissez-le ou laissez-la briller. Un entraîneur doit appuyer les athlètes, les motiver et faire en sorte qu’ils aient confiance en eux. Il ne doit pas chercher à leur faire ombrage».
La communication et des liens très étroits avec les athlètes sont les deux principaux éléments novateurs de sa carrière en tant qu’entraîneur, selon Denis Boucher. «Il ne suffit pas de mettre l’accent sur l’entraînement et la performance des athlètes, il faut également avoir de bons rapports avec eux, dit-il. Il faut se mettre à leur place, tout simplement». Il essaie donc de motiver les athlètes, leur rappelant qu’il est là pour les aider – il va même jusqu’au monticule pour aider un lanceur à rester concentré.
Un autre élément de son succès en tant qu’entraîneur remonte à ce que l’un de ses anciens entraîneurs lui a déjà dit : «Consacrez-vous corps et âme à ce que vous faites – ne baissez pas les bras, persévérez et ayez confiance en vous». C’est précisément ce que Denis a fait tout au long de sa carrière. «C’est à force de pratique qu’on réussit. Le baseball est un sport de répétition, et le succès est à l’avenant. Pour être le meilleur, il ne faut pas compter les heures, et il faut être prêt à travailler à la sueur de son front».
La formation d’entraîneur a également été très utile, notamment en lui permettant d’avoir une vision à long terme et pas seulement en fonction du prochain match. De l’élaboration de programmes d’entraînement annuels pour les équipes de baseball de haut niveau jusqu’aux différentes étapes à suivre, selon l’âge d’un athlète, dans le cadre d’un programme d’entraînement, le PNCE a aussi eu une incidence sur la façon d’élever ses propres enfants (et oui, il est aussi entraîneur de ses enfants!) et de diriger les stages offerts aux jeunes. «C’est important de les garder actifs tout au long de l’année», affirme-t-il.
En tant qu’ancien joueur des Ligues majeures de baseball, en tant que recruteur et maintenant en tant qu’entraîneur, Denis Boucher a eu la chance de voyager partout dans le monde, et de prendre part à de grandes manifestations telles les Jeux panaméricains, la Classique mondiale de baseball et les Jeux olympiques. «Je n’ai pas eu la chance d’y aller en tant que joueur [aux Jeux olympiques], mais ce fut un privilège de m’y rendre en tant qu’entraîneur», reconnaît-il.
Il consacre dorénavant tout son temps à sa famille et à sa profession d’entraîneur; il contribue au développement de jeunes athlètes de talent dans la grande agglomération de Montréal, et il agit à titre d’entraîneur d’Équipe Canada. Il croit fermement qu’il est aussi important de développer et d’améliorer ses compétences en tant qu’entraîneur qu’en tant qu’athlète. C’est pourquoi il appuie sans condition le Programme national de certification des entraîneurs.
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