Un certain nombre d’entraîneurs ont eu la chance de traverser l’Atlantique pour soutenir nos équipes nationales. En attendant que les compétitions de canoë-kayak de vitesse commencent, nous vivons les Jeux olympiques de l’extérieur, en regardant attentivement les résultats et les images de nos sports préférés sur internet et sur la télévision.
Premièrement, on ne voit pas grand-chose d’ici - les médias anglophones font la part belle à leurs athlètes («Go WIGGO!» en cyclisme hier). Peu d’occasions se présentent à nous d’aller voir des compétitions olympiques tellement le prix des billets est élevé!
Heureusement, les présentations des nombreux spécialistes du sport dans le cadre du séminaire organisé pour les entraîneurs au Global Coaches House nous recentrent sur la raison de notre venue. Les entraîneurs, physiologistes, et psychologistes des différents pays qui se succèdent, nous éclairent sur notre métier.
Finalement, beaucoup de points convergent et il est rassurant de voir que quelques soient les informations et innovations technologiques, l’entraîneur reste au centre de la performance de son ou ses athlètes!
COURSES D’AVIRON : PROFESSIONALISME OU L’IMPORTANCE DES DÉTAILS
Notre hôtel, situé non loin du bassin olympique d’aviron et de canoë-kayak de vitesse d’Eton Dorney, nous donne la chance de côtoyer les athlètes et les entraîneurs du Canada.
Les athlètes et leur personnel, eux, sont installés dans un hôtel à proximité du bassin, et sont parfaitement concentrés sur la compétition la plus importante de leur carrière.
Hier soir, pas d’euphorie dans le clan canadien : Peter Cookson, directeur de haute performance, nous expliquait la réussite du huit masculin après leur qualification difficile. Les athlètes canadiens ont su se remotiver après une entrée catastrophique, et ont obtenu cette médaille d’argent dans un contexte très relevé : les 4 premiers bateaux se tiennent à moins de 3 secondes sur presque 6 minutes de course. Vous rendez-vous compte que le quatrième huit (les américains) sont à 99,31 % de la médaille d’or?
Il est sûr qu’un certain nombre d’athlètes se sont endormis avec quelques regrets : «où ai-je bien pu rater un coup de rame?»
En réalité, ce résultat est le produit d’une année d’investissement, voire plusieurs années.
Ce matin, j’ai croisé le huit féminin après leur premier échauffement - j’ai été frappé par leur concentration extrême! Leur détermination était déjà visible sur leur visage … la course était déjà partie!
J’ai eu l’occasion de rendre visite à Al Morrow ce printemps, entraîneur-chef de l’équipe féminine d’aviron, et je peux vous dire qu’aucun détail n’est mis de côté pour la performance; préparation physique, massothérapie, physiothérapie, nutrition, hydratation…
Ce professionnalisme n’est pas étranger à ces belles performances d’équipe (deux médailles pour les «huit»).
Félicitation pour ces résultats!