Le Canada est le premier pays à accueillir un atelier « Former les formateurs sur l’intégrité dans le sport » faisant partie d’une série actuellement proposée à travers le monde par le Comité international olympique (CIO) et INTERPOL.
L’atelier « Former les formateurs sur l’intégrité dans le sport », un résultat tangible de l’Agenda olympique 2020, a été tenu le 11 novembre à Winnipeg avant la conférence Petro-Canada Sport Leadership sportif 2015. Le Canada a été choisi comme hôte de ce premier atelier en raison de son programme structuré de formation en entraînement, et aussi parce que la conférence annuelle offrait la possibilité de former des entraîneurs et des entraîneures de partout au pays. « Lorsque des organismes internationaux se tournent vers nous en raison de la force de notre structure de formation en entraînement, nous constatons à quel point le Programme national de certification des entraîneurs (PNCE) a bonne réputation », mentionne Lorraine Lafrenière, chef de la direction de l’Association canadienne des entraîneurs (ACE).
La manipulation des compétitions sportives, en particulier lorsqu’elle est liée aux activités de paris, est devenue un sujet de préoccupation majeur ces dernières années. À l’instar du dopage, cette corruption menace l’intégrité même du sport. L’Agenda olympique 2020 du CIO, la feuille de route stratégique pour l’avenir du Mouvement olympique, a réaffirmé l’engagement du CIO et sa volonté de protéger les athlètes intègres et l’intégrité du sport. Un certain nombre de mesures ont donc été décidées et lancées, y compris de solides programmes de sensibilisation pour prévenir toute forme de manipulation des épreuves olympiques. Cet atelier pragmatique vise à mieux faire comprendre en quoi consiste la manipulation des compétitions et définir des pistes de solution pour la prévention, les enquêtes et les actions.
À Winnipeg, le CIO et INTERPOL ont présenté des stratégies pour combattre la manipulation des compétitions au Canada et en Amérique du Nord. Les participants et participantes ont ensuite passé en revue plusieurs études de cas sur la manipulation des compétitions qui ont permis de mettre en évidence la collaboration nationale et internationale entre les organisations sportives, les organes de répression ainsi que les régulateurs et opérateurs de paris. « L’atelier a proposé des messages-chocs à propos de la menace que représente la manipulation des compétitions sportives, ajoute Mme Lafrenière. Les partenaires du PNCE devront se pencher sur les mesures que nous pouvons collectivement prendre afin d’atténuer cette menace à l’éthique dans le sport. »
Les entraîneurs et les entraîneures jouent un rôle extrêmement important et le CIO espère qu’ils transmettront cette information aux personnes qui pourraient être pressenties pour manipuler des compétitions, notamment les athlètes, les officiels et les officielles. Avec plus de 20 entraîneurs et entraîneures et éducateurs et éducatrices du Comité olympique canadien (COC), des organismes nationaux de sport (ONS), de l’ACE, de Sport Canada et d’autres organisations qui proposent des formations aux entraîneurs et entraîneures, l’objectif était de donner les moyens à ces individus de proposer à leur tour des ateliers sur l’intégrité aux joueurs et joueuses, aux arbitres et aux entraîneurs et entraîneures partout au pays.
Michael Chambers, ancien président du COC s’est exprimé en ces termes à l’issue de l’atelier : « Les participants et participantes au premier atelier ‘Former les formateurs’ du CIO-INTERPOL ont quitté avec des connaissances approfondies et une meilleure compréhension de la manipulation des compétitions, notamment la manière de la reconnaître, de la prévenir et de la combattre. Il est encourageant de voir que des mesures concrètes sont prises pour mettre en œuvre les initiatives du CIO s’agissant de l’intégrité dans le sport. »
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