Les délégués du Sommet national sur la sécurité dans le sport s’expriment en faveur d’une action pancanadienne contre l’abus, le harcèlement et l’intimidation
Ottawa, le 10 mai 2019. – Le Groupe de travail des organismes nationaux de sport (ONS) sur la sécurité dans le sport a présenté sept déclarations consensuelles à l’appui de l’adoption d’un code de conduite universel au Canada. L’annonce fait suite à deux jours de discussions avec des représentants de l’ensemble du système sportif canadien lors du Sommet national sur la sécurité dans le sport à Ottawa.
« Le Sommet sur la sécurité dans le sport est un moment charnière dans le virage culturel entourant les athlètes et les entraîneurs, affirme Lorraine Lafrenière, chef de la direction de l’Association canadienne des entraîneurs et coprésidente du Groupe de travail des organismes nationaux de sport sur la sécurité dans le sport. Les divers acteurs du système sportif canadien l’ont exprimé clairement : il est temps que les choses changent et qu’on aille de l’avant pour lutter contre la maltraitance des athlètes sous toutes ses formes. »
Une fois rédigé, le Code de conduite dans le sport sera soumis aux ministres provinciaux et territoriaux et à d’autres intervenants en vue de consolider le changement culturel qu’opère le gouvernement du Canada à l’échelle du système sportif.
Les déclarations consensuelles sont les suivantes :
- Compétence fédérale / provinciale : Collaborer avec les gouvernements fédéral, provinciaux et territoriaux à l’adoption d’une approche harmonisée à la création d’un code de conduite universel.
- Formation et sensibilisation : Développer des programmes approuvés de formation et de sensibilisation et les déployer à tous les niveaux et auprès de tous les intervenants et pratiquants. Communiquer à la population que des changements sont en cours.
- Ressources financières : Identifier de nouvelles sources de financement pour la mise en œuvre d’initiatives de sécurité dans le sport dans les provinces et territoires.
- Code harmonisé : Élaborer un code unique et harmonisé régissant la sécurité dans le sport au Canada qui comprend une définition mise à jour de toutes les formes de maltraitance.
- Organisme indépendant : Charger un organisme indépendant de la mise en application du code universel.
- Comportements interdits : Interdire les relations sexuelles entre athlètes et entraîneurs des équipes nationales, avec la possibilité d’étendre l’interdiction à d’autres situations d’autorité, l’objectif immédiat étant de protéger les athlètes dès maintenant.
- Plan de mise en œuvre : Réaliser un état des lieux; définir un chemin critique; mettre en place un mécanisme de sensibilisation de la communauté sportive.
Les déclarations consensuelles seront communiquées au gouvernement fédéral afin qu’il puisse en délibérer avec ses homologues provinciaux et territoriaux dans le contexte de la Déclaration de Red Deer, à laquelle ont souscrit les ministres fédéral, provinciaux et territoriaux lors des Jeux d’hiver du Canada 2019. Les organismes nationaux de sport intégreront pour leur part les comportements interdits à leur code de conduite respectif si ce n’est pas déjà le cas.
« Pour provoquer ce virage culturel nécessaire dans le monde du sport, les organismes doivent faire preuve de courage et oser sortir de leur zone de confort. Nos athlètes et participants le méritent, plaide Ahmed el-Awadi, chef de la direction de Natation Canada et coprésident du Groupe de travail des organismes nationaux de sport sur la sécurité dans le sport. Nous saluons la détermination de la communauté sportive canadienne de poursuivre cette initiative essentielle et de protéger les athlètes contre le harcèlement et l’abus. »
Premier événement en son genre, le sommet national de deux jours a réuni plus de 180 représentants du système sportif canadien. L’honorable Kirsty Duncan, ministre des Sciences et des Sports, s’est adressée lors du premier jour aux délégués, dont faisaient partie des représentants de Sport Canada, d’AthlètesCAN et d’organismes sportifs provinciaux, territoriaux, nationaux, autochtones et multisports.
Ce sommet national est venu conclure une série de sommets organisés dans chaque province et territoire par l’Association canadienne des entraîneurs en partenariat avec les représentants provinciaux et territoriaux de la formation des entraîneurs et les Instituts canadiens du sport, avec le soutien financier de Sport Canada. Un sondage en ligne a été réalisé en parallèle.
Le sommet marque également une étape importante pour le mouvement Entraînement responsable (MER), une initiative lancée en 2015 par l’Association canadienne des entraîneurs et le Centre canadien pour l’éthique dans le sport. Depuis, plus de 400 organismes sportifs de partout au Canada y ont adhéré, s’engageant ainsi à mettre en place des politiques et des pratiques dans trois sphères clés : la règle de deux, la vérification des antécédents et la formation sur le respect et l’éthique.
À propos du Groupe de travail des ONS sur la sécurité dans le sport
Cette initiative conjointe des caucus des sports d’hiver et d’été chapeaute les actions du système sportif national visant à réduire les risques d’abus dans les activités courantes des organismes nationaux de sport.
Organismes nationaux de sport
- Curling : Katherine Henderson
- Escrime : Caroline Sharp
- Hockey : Todd Jackson; Glen McCurdie
- Natation : Ahmed El-Awadi (coprésident)
- Volleyball : Mark Eckert
Organismes de services multisports
- AthlètesCAN : Ashley LaBrie
- Centre canadien pour l’éthique dans le sport : Paul Melia
- Association canadienne des entraîneurs : Lorraine Lafrenière (coprésidente)
- Centre de règlement des différends sportifs du Canada : Marie-Claude Asselin
- INSQ au nom du RISOP : Gaëtan Robitaille
- Comité paralympique canadien : Karen O’Neill
Renseignements ou demandes d’entrevue :
Delaney Turner, Association canadienne des entraîneurs (613-292-7651)