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La fin de semaine dernière, j’ai eu le privilège de travailler avec des formateurs et des formatrices de personnes-ressources (FPR) de l’Ontario. Quel honneur de collaborer avec ces spécialistes du soccer sélectionnés par l’Ontario Soccer Association.

Les organismes de sport choisissent parfois leurs FPR en fonction de leurs «acquis» (par exemple, leur expérience du soccer) plutôt que sur la base des habiletés requises pour remplir cette fonction. Le rôle des FPR est bien différent de celui d’un ou d’une athlète, d’un entraîneur ou d’une entraîneure de soccer, et même d’une personne-ressource (PR), ce qui signifie qu’ils et elles doivent aussi posséder une série d’habiletés bien distinctes. Consciente de cette réalité, l’Ontario Soccer Association a formé un groupe de personnes ayant la volonté d’apprendre et de croître en exerçant leur nouveau rôle de FPR.

MON HISTOIRE

Voici le chemin que j’ai parcouru pour devenir FPR. J’étais une athlète qui pratiquait plusieurs sports et je jouais au basket-ball au niveau universitaire. Passer du rôle d’athlète à celui d’entraîneure fut facile pour moi parce que j’ai commencé à suivre des cours du PNCE à l’âge de 16 ans, alors que j’étais en 11e année, grâce à mon professeur d’éducation physique du secondaire. À 17 ans, j’ai aussi travaillé comme monitrice à l’Olympia Sports Camp, où j’ai joué et travaillé avec des entraîneurs et des entraîneures de talent. Pendant tout le temps où j’ai joué au basket-ball à l’université, j’ai aussi été entraîneure bénévole à l’école secondaire locale pour satisfaire aux exigences de mon diplôme en éducation physique. Lorsque je suis devenue entraîneure à plein temps à l’âge de 21 ans, j’étais déjà titulaire de plusieurs certifications du PNCE et j’avais une expérience pratique considérable.

Alors que j’occupais mon premier poste de professeure, j’ai voulu que mes élèves obtiennent une certification du PNCE. J’ai donc suivi une formation afin de devenir personne-ressource. Comme j’évoluais dans le monde de l’enseignement et que j’avais étudié l’éducation des adultes, j’estimais que c’était une bonne idée. On m’a demandé de mettre mes apprentissages en pratique – ce qui est, à mon avis, un élément clé pour acquérir des compétences dans n’importe quel domaine. Par la suite, j’ai continué à agir comme entraîneure et personne-ressource pendant 15 ans, jusqu’à ce que l’on me propose de devenir FPR.

À l’époque, il n’y avait pas de formation «officielle» pour les FPR; j’ai donc suivi une formation spécialisée et individuelle pour apprendre à assumer ce rôle. Celle-ci exigeait notamment d’apprendre à former d’autres PR, de parler avec les auteurs et les auteures des modules dans le but de bien comprendre leurs objectifs, d’apprendre à évaluer les PR et à leur servir de mentore et enfin, de coanimer des ateliers de formation des PR en compagnie d’une personne ayant une expérience plus approfondie que la mienne. Je n’ai jamais été laissée à moi-même. J’ai eu du soutien et ma formation s’est faite en continu. Mon point de vue s’est métamorphosé. Au lieu d’enseigner aux gens à entraîner, je devais leur enseigner à enseigner. Mon rôle était totalement différent. Durant cette formation, nous n’avons parlé ni de l’entraînement ni des aspects tactiques et techniques du sport; nous nous sommes plutôt attardés à l’enseignement, à la facilitation, à la dynamique des groupes et à la conception pédagogique. Mon rôle avait effectivement changé, mais j’étais prête à l’assumer.

LA SITUATION ACTUELLE

Aujourd’hui, beaucoup de sports doivent sélectionner leurs FPR en fonction de leur expérience dans le sport, et pas nécessairement parce que ces personnes ont mis leurs habiletés en pratique ou possèdent actuellement les habiletés attendues de la part d’un ou d’une FPR. Il ne s’agit pas d’une critique mais de la réalité. Jusqu’à maintenant, la formation des FPR offerte dans la majorité des sports a plutôt pris la forme d’une formation nationale pour les PR, où l’on présente un nouvel atelier à un groupe de gens en leur apprenant comment l’animer. Ces entraîneurs et ces entraîneures, devenus des FPR, vont ensuite animer des ateliers dans les régions.

L’Association canadienne de soccer (ACS) a adopté la même démarche. L’ACS a réuni un groupe d’entraîneurs et d’entraîneures de partout au Canada et les a formés pour être ce qu’elle désigne comme des «FPR». Une fois que ceci fut fait, l’Ontario a offert cette même formation à ses meilleures PR. L’Ontario comptait neuf PR capables de présenter la matière de façon uniforme et d’agir comme chefs de file dans la province. Certaines de ces personnes avaient le statut de FPR et d’autres celui de PR, mais, dans l’ensemble, elles avaient toutes suivi une formation similaire.

LA NOUVELLE FAÇON D’ALLER DE L’AVANT

L’Ontario Soccer Association respectait toute les exigences minimales du PNCE en ce qui a trait à la formation des personnes-ressources et aurait pu continuer sur cette voie sans aucun problème. Elle a toutefois choisi d’en demander plus à son groupe de personnes-ressources. L’association souhaitait qu’elles suivent la formation à l’intention des FPR afin que ces PR compétentes puissent éventuellement évaluer d’autres PR et leur offrir du soutien. Grâce à cette formation, elles pourraient non seulement enseigner à des entraîneurs et à des entraîneures mais aussi enseigner à des enseignants et à des enseignantes. Il s’agissait du premier sport et de la première province à offrir une formation plus approfondie à ses FPR dans le cadre de ce projet pilote d’atelier amélioré à l’intention des FPR. Tout au long de la journée, les neuf personnes qui ont participé à l’atelier ont perfectionné leurs habiletés en faisant des jeux de rôles et des remue-méninges, en travaillant avec des outils d’évaluation et en créant une liste des prochaines étapes. Leur rôle s’est transformé sous mes yeux parce qu’elles avaient la volonté d’apprendre et de croître.

L’ACE élabore actuellement une nouvelle formation pour les FPR, et les sports pourront la mettre en œuvre lorsqu’ils auront fini de former leurs PR et de leur fournir des occasions de mettre leurs apprentissages en pratique. Le lancement de ce projet pilote devrait avoir lieu lors de la conférence Petro-Canada Sport Leadership sportif en novembre 2012, à Montréal. Nous vous donnerons bientôt de plus amples informations à ce sujet.