Par : Julie Parkins-Forget, gestionnaire des communications et du marketing, Association canadienne des entraîneurs
J’étais au courant de l’existence de l’Atelier des entraîneures nationales (AEN) du programme Les entraîneures depuis quelque temps déjà, mais j’y ai participé pour la première fois cette année. Je vais être franche : la perspective de passer la fin de semaine avec un groupe de femmes pour « discuter » ne me remplissait pas d’enthousiasme. Tout compte fait, de quoi peut-on discuter pendant toute une fin de semaine? N’aurait-il pas été beaucoup plus agréable de passer ce temps à l’extérieur, à faire des activités avec ma famille?
Heureusement, j’avais complètement tort. Et il est amusant de souligner, comme me l’a fait remarquer Carla Nicholls, l’animatrice en chef de l’événement, que je n’étais pas la seule à être de cet avis avant de prendre part à l’atelier. Les mêmes pensées l’habitaient avant d’assister à son premier AEN, il y a plusieurs années.
UN Á-CÔTE: L’atelier rassemble les meilleures entraîneures du Canada afin qu’elles puissent vivre une expérience de développement unique entre femmes. Il encourage et renforce l’établissement d’un réseau d’entraîneures qui occupent des postes de niveau national et se consacrent à la préparation des athlètes de haut niveau. (Le petit nombre d’entraîneures qui ont représenté le Canada aux Jeux olympiques et paralympiques de Sotchi, en Russie, prouve manifestement qu’un tel réseau est nécessaire!)
À l’époque, Carla était une entraîneure d’athlétisme qui avait du succès à l’Université de Regina (pour en savoir plus sur son histoire, vous pouvez lire cet article de plan du coach) et, tout comme moi, elle se demandait ce qu’une fin de semaine de bavardage avec d’autres femmes pourrait bien lui apporter. Elle a toutefois découvert qu’elle n’était pas la seule à faire face aux défis qui attendent les femmes qui évoluent dans le monde très masculin de l’entraînement. Qu’elle n’était pas la seule à s’interroger sur la façon de gravir l’échelon suivant dans la hiérarchie de l’entraînement ou à essayer de trouver un équilibre entre ses rôles d’entraîneure, de mère et de femme de carrière.
Cette année, l’atelier a réuni 23 entraîneures de partout au pays qui travaillent toutes actuellement au niveau national. Elles œuvrent auprès d’équipes de Sport interuniversitaire canadien (SIC), d’équipes nationales et d’équipes olympiques, dans des sports aussi différents que le karaté, le water-polo, le patinage de vitesse, le hockey, le tir à l’arc, le patinage artistique, le taekwondo, l’athlétisme, le squash, et bien plus encore. Certaines d’entre elles étaient des athlètes olympiques bien connues avant de se tourner vers l’entraînement (Vicky Sunohara [hockey], Tonya Verbeek et Lyndsay Belisle [lutte], Rhian Wilkinson [soccer] et Lynn Kanuka [athlétisme]).
La fin de semaine s’est ouverte sur une activité de réseautage lors de laquelle Anne Merklinger, directrice générale d’À nous le podium, et Lorraine Lafreniere, chef de la direction de l’ACE, ont présenté des discours thématiques. L’événement accueillait également d’autres dirigeants et dirigeantes de la collectivité canadienne du sport, notamment Sue Hyland, présidente-directrice générale du Conseil des Jeux du Canada, Karin Lofstrom, directrice administrative de l’Association canadienne pour l’avancement des femmes, du sport et de l’activité physique (ACAFS), Pierre Lafontaine, directeur général de SIC, Catherine Gosselin-Després, directrice exécutive, Sport, du Comité paralympique canadien, des représentantes de Sport Canada, et bien d’autres encore. Il était tout à fait impressionnant de constater qu’il y a autant de femmes qui occupent des postes de dirigeantes dans le sport canadien – et il s’agissait pour les entraîneures d’une merveilleuse occasion de nouer des liens avec celles-ci lors d’un seul et même événement!
Lors de la fin de semaine, une série d’ateliers a été présentée par des animatrices de premier plan comme Nora Sheffe, Dina Bell-Laroche et Guylaine Demers sur des sujets tels que les valeurs, le pouvoir, la résolution de conflits, etc. Les entraîneures olympiques Xiuli Wang (patinage de vitesse) et Lisa Haley (hockey féminin) ont offert des présentations très touchantes, tandis que Tonya Verbeek et Elizabeth Manley (patinage artistique) ont éloquemment parlé de leur expérience. Comme vous pouvez le constater, nous n’avons pas eu le temps de nous ennuyer.
« Il n’y a pas de mots [pour décrire la portée de l’atelier], a dit l’une des entraîneures. Je me suis sentie soutenue et inspirée, et je renouerai avec plaisir avec les autres participantes, ce qui me permettra de faire bouger les choses dans mon travail. »
« J’ai vécu une expérience exceptionnelle grâce à l’atelier!, a dit une autre entraîneure. Rencontrer de nouvelles personnes qui n’évoluent pas dans mon sport est un atout qui me servira maintenant dans ma carrière d’entraîneure. [Ceci] a été l’une des activités de perfectionnement professionnel les plus intéressantes et utiles auxquelles j’ai participé! »
Une autre encore avait ceci à dire : « C’était très stimulant de découvrir un groupe de femmes si accomplies qui, comme je l’ai remarqué après qu’elles aient partagé leur histoire et discuté de divers sujets, me ressemblent plus que je l’aurais cru. J’ai compris que le sport n’est que du sport, et que notre dénominateur commun était la passion qu’il nous inspire. »
Marci Sier, entraîneure nationale de squash, a fait le commentaire suivant : « [La fin de semaine] m’a enseigné à quel point on peut apprendre et prendre la mesure de ses capacités en côtoyant des femmes actives, fortes, expérimentées et drôles – qui sont aux commandes du sport d’aujourd’hui. »
« En tant qu’athlète, j’ai eu la chance d’écouter de nombreux conférenciers et conférencières, mais il s’agissait seulement de mon deuxième atelier du genre à titre d’entraîneure », a expliqué Vicky Sunohara, une hockeyeuse triple médaillée olympique qui est actuellement entraîneure en chef de l’équipe de hockey féminin de l’Université de Toronto. « C’est une expérience hors du commun et j’ai maintenant une foule d’outils que je pourrai utiliser pour devenir une meilleure entraîneure et une meilleure personne. »
La compétence des femmes qui ont participé à l’atelier a été une grande source d’inspiration pour moi – tout comme les expériences et les défis auxquels elles ont toutes été confrontées à un moment ou à un autre. L’entraînement demeure un univers résolument masculin – mais grâce à des femmes comme celles qui ont participé à l’atelier et aux efforts soutenus du programme Les entraîneures et de l’ACAFS, j’ose espérer que la situation est en train de changer. La présence d’un nombre accru d’entraîneures dans le sport canadien offre de multiples avantages : elles insufflent une énergie complètement différente mais tout à fait indispensable dans l’entraînement, ce qui ne peut qu’inspirer les jeunes filles et les femmes (sans oublier les garçons et les hommes).
Le message clé de la fin de semaine était le RÉSEAUTAGE. La création d’un réseau d’entraîneures et de dirigeantes du sport est un outil clé pour provoquer le changement. Dans cette optique, restez à l’affût des informations que nous publierons à propos de nouvelles initiatives que nous prévoyons mettre en œuvre pour raffermir les liens entre les entraîneures. Entre-temps, vous pouvez voir des photos de la fin de semaine en consultant notre page Facebook ici (https://www.facebook.com/coach.ca/photos_stream), et vous pouvez cliquer ici (https://www.coach.ca/les-entra-neures-s16529) pour plus de renseignements sur le programme Les entraîneures. L’ACAFS propose aussi d’excellentes ressources pour les femmes sur son site Web (http://www.caaws.ca/?lang=fr).
Si vous avez des questions à propos du programme Les entraîneures de l’ACE, communiquez avec Isabelle Cayer, conseillère principale en entraînement et responsable du programme Les entraîneures, en envoyant un courriel à l’adresse icayer@coach.ca ou en composant le 613-235-5000, poste 2376.
« Ne croyez pas qu’un petit groupe de personnes engagées ne puisse changer le monde. En réalité, c’est bien la seule façon dont on n’y soit jamais parvenu. » (Margaret Mead)
Participantes à l’Atelier des entraîneures nationales de 2014 du programme Les entraîneures :
Carla Bacco, taekwondo
Michell Ge, taekwondo
Nassim Varasteh, karaté
Silvana Yee, crosse au champ féminine
Annie Barabé, patinage artistique
Christi Bardecki, water-polo
Barbara Bautista, ringuette
Jill Perry, boxe
Xiuli Wang, patinage de vitesse
Sabrina Lapointe, patinage de vitesse
Julie Dunlop, Olympiques spéciaux (patinage artistique)
Lynn Kanuka, athlétisme
Marci Sier, squash
Trina Snooks, tir à l’arc
Amanda Schweinbenz, aviron
Katie Edwards, aviron
Rhian Wilkinson, soccer
Vicky Sunohara, hockey
Rebecca Russell, hockey
Tonya Verbeek, lutte
Lyndsay Belisle, lutte
Jennifer Koptie, nage synchronisée
Mandi Duhamel, hockey
Guylaine Demers, Université Laval
Dina Bell-Laroche, Sport Law & Strategy Group
Nora Sheffe, Sheffe Consulting Inc.
Karin Lofstrom, ACAFS
Isabelle Cayer, ACE
Carla Nicholls, Athlétisme Canada