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J’ai assisté à mon premier Atelier des entraîneures nationales, qui s’est déroulé du 25 au 27 mars 2011 à Jackson’s Point (Ontario), en tant que nouvelle membre de l’équipe de l’ACE et consultante du programme Les entraîneures. Cette année, l’événement a attiré plus de 40 participantes, dont 20 entraîneures olympiques, paralympiques et nationales nommées par leur organisme national de sport, cinq apprenties entraîneures d’une équipe nationale et neuf apprenties entraîneures aux Jeux du Canada qui ont pu prendre part à l’atelier pour la première fois grâce au financement versé par leur province. Un bel exemple de soutien! L’animation de l’atelier a été confiée à des leaders dans le domaine de l’entraînement au féminin : Dru Marshall, Ph. D., Penny Werthner, Ph. D., Guylaine Demers, Ph. D., et Sheilagh Croxon, consultante du programme Les entraîneures. Ce fut une expérience intéressante que de voir un si grand nombre de femmes qui en sont à divers points de leur carrière travailler ensemble, partager des histoires et discuter des défis qu’elles ont en commun.

Le thème «Donnez à la suivante» s’est avéré être un concept réussi pour l’atelier. Des présentations et des discussions en petits groupes ont porté sur les moyens d’accroître le nombre de femmes qui occupent des postes de leadership et d’entraîneures et sur les initiatives de rétention et de recrutement. Parmi les solutions proposées pour résoudre les problèmes auxquels sont confrontées les femmes qui évoluent dans le sport, mentionnons la défense des intérêts politiques et personnels et le concept de «la présence à la table», qui est illustré dans ce vidéo (en anglais seulement) de Sheryl Sandberg, chef des opérations Facebook pour TED TV : http://www.ted.com/talks/sheryl_sandberg_why_we_have_too_few_women_leaders.html

Manon Perron, entraîneure de Joannie Rochette, médaillée de bronze aux Jeux olympiques de 2010, est l’une des personnes les plus assertives que j’ai rencontrées, et elle est un véritable modèle. Elle a parlé avec éloquence du talent, de la persévérance et du cheminement qui ont amené Joannie jusqu’aux Jeux olympiques, et aussi de la façon dont le plan qu’elles avaient soigneusement élaboré a été mis en échec à la suite du décès soudain de la mère de Joannie et des initiatives qu’elle a dû prendre pour établir un plan complètement différent pour cette semaine en compagnie de son équipe. Sa description des événements a touché toutes les personnes qui se trouvaient dans la salle. Parce qu’elle a affiché sa force, qu’elle connaissait son athlète et qu’elle a demandé de l’aide, elle a mené toute son équipe de soutien à un résultat final exceptionnel. Il faut souligner la relation respectueuse que Manon et Joannie ont bâtie avec les médias au fil des ans, et la façon dont les médias leur ont donné un certain répit et ont respecté leurs besoins durant la compétition. J’ai été étonnée d’apprendre que Manon avait elle aussi une entraîneure mentore vers qui elle s’est tournée avant et pendant les Jeux et qui lui a offert un appui de taille : Danièle Sauvageau, une entraîneure de hockey qui a participé à six Jeux olympiques.

J’ai eu le plaisir et le privilège de rencontrer pour la première fois l’une des entraîneures les plus prestigieuses au Canada : Mel Davidson, entraîneure en chef de l’équipe féminine de hockey qui a remporté la médaille d’or aux Jeux olympiques de 2010. Habile communicatrice, le thème de sa présentation aux entraîneures était «De jour en jour». Elle a partagé son point de vue fascinant sur l’année qui a précédé les Jeux, sur la planification, la préparation, la gestion d’une équipe qui comptait des joueuses issues de différentes générations et le fait de transmettre et de vivre sa vision. Elle a aussi mentionné que la défaite était riche en apprentissage et qu’en tant qu’entraîneure, il fallait savoir croître et s’adapter aux besoins changeants de son équipe. S’appuyant sur son expérience afin de laisser sa marque, elle a rencontré plus de 1 200 enfants qui participaient à des programmes de sport scolaire après les Jeux, et elle agit maintenant comme mentore pour les entraîneures et entraîneurs et les athlètes de demain. Elle a en outre indiqué qu’une équipe de soutien était nécessaire. Ses messages ont obtenu un succès retentissant auprès du groupe.

Cela prouve que peu importe vos réussites à titre d’entraîneure, vous avez aussi besoin du soutien des gens qui vous entourent et vous ne devriez pas avoir peur de demander de l’aide! Avoir quelqu’un à qui parler ou qui est là pour vous donner un petit encouragement est parfois tout ce dont vous avez besoin pour avoir confiance en votre capacité à continuer!

Dru Marshall a dirigé la présentation finale et inspirante à propos des éléments qui permettent de tenir une séance de critique réussie et positive. C’est une habitude à adopter après chaque événement important. En guise de mot de la fin, Dru a dit qu’il fallait se concentrer sur les solutions, sur ce que nous devons faire, sur ce que nous avons et pouvons obtenir, sur ce que nous pouvons faire et sur les raisons qui feront que l’on réussira.

Ce fut une expérience extraordinaire que de rencontrer autant d’entraîneures remarquables et d’entendre leurs histoires – en une seule fin de semaine! Les athlètes du Canada sont entre bonnes mains.

Cet atelier a été une source d’inspiration et il a habilité les entraîneures à se constituer un réseau de soutien, à constater qu’elles n’étaient pas seules, à nouer des contacts, à demander de l’aide, à écouter et à bâtir des relations, y compris en devenant des mentores et en se trouvant elles-mêmes des mentors ou des mentores. Sheila Robertson, rédactrice en chef du Journal canadien des entraîneures de l’ACE, rédigera un compte rendu détaillé de l’atelier; vous pourrez lire son article d’ici quelques semaines. À l’année prochaine!