Monica Lockie, entraîneure certifiée de Niveau 3 du PNCE, a commencé à évoluer dans le domaine du patinage artistique lorsqu’elle était âgée de 8 ans. Elle a d’abord pratiqué ce sport en tant qu’athlète, puis elle est devenue entraîneure à 16 ans. Elle a depuis travaillé avec des athlètes qui se spécialisent dans les épreuves en simple, en couple et de patinage synchronisé, aussi bien au niveau récréatif que dans le cadre des Championnats nationaux. Monica manifeste également un grand enthousiasme pour la formation des entraîneurs et des entraîneures et depuis plus de 20 ans, elle anime des ateliers et administre des évaluations dans le cadre du PNCE. Notre article du mois porte sur son rôle de formatrice de personnes-ressources.
Comment avez-vous fait vos premiers pas dans le domaine de l’entraînement?
J’ai toujours aimé le sport et j’étais très athlétique, mais j’appréciais particulièrement la liberté d’expression offerte par le patinage artistique. En tant qu’entraîneure, j’ai découvert que je trouvais enrichissant d’inspirer de jeunes patineurs et patineuses à faire de leur mieux et à surmonter les difficultés techniques. Au cours des 20 dernières années, j’ai également constaté que j’adorais apporter mon soutien à d’autres entraîneurs et entraîneures et à des clubs par l’entremise d’activités de formation. Cet intérêt m’a incitée à saisir l’occasion de devenir personne-ressource du PNCE et présentatrice d’ateliers nationaux. Grâce à nos initiatives de DLTA et à notre processus de planification, j’ai pu diriger un projet qui a donné lieu à la révision et à la mise à jour de notre programme d’initiation au patinage « Patinage Plus » et qui nous a amenés à modifier la façon dont les entraîneurs et les entraîneures sont formés à ce niveau.
Quel est votre plus beau moment ou votre plus belle réalisation en tant qu’entraîneure?
Je vis très souvent de beaux moments car j’éprouve un grand respect pour mon travail d’entraîneure et je mesure tout l’effet que cela peut avoir sur les athlètes avec qui je travaille. Un moment qui m’a beaucoup fait réfléchir s’est produit lors des Championnats nationaux, la première fois que je me suis trouvée près de la patinoire en compagnie d’une athlète que j’entraînais depuis qu’elle avait commencé à patiner. J’ai été touchée de voir cette jeune fille réaliser son objectif de participer aux Championnats nationaux.
Selon vous, quelles sont les trois choses que tout entraîneur ou entraîneure devrait savoir?
1) Lorsque vous travaillez avec des athlètes, qu’ils et elles soient jeunes ou plus âgés, vous devez vous rappeler que vous ne travaillez pas seulement sur l’aspect physique mais que vous épaulez aussi des personnes qui doivent apprendre à se faire confiance et à pousser leur corps à se fixer de nouvelles limites. Le développement doit aussi se faire sur le plan psychologique, alors la meilleure solution consiste à combiner la technique et les stratégies mentales.
2) Ne sous-estimez jamais le pouvoir de la détermination chez les athlètes. S’ils et elles possèdent l’état d’esprit voulu, les athlètes peuvent accomplir des exploits remarquables, peu importe leur talent naturel.
3) Vous avez la capacité d’exercer une influence positive sur l’athlète avec qui vous travaillez maintenant. Mettez-la à profit.
Pourquoi avez-vous décidé de devenir entraîneure?
En fait, c’est l’entraînement qui m’a « trouvée ». Le club où je patinais avait besoin d’aide et m’a demandé de devenir entraîneure. Je n’avais pas du tout l’intention d’être entraîneure de patinage à plein temps. Au début, j’ai aussi occupé d’autres emplois, mais plus je travaillais individuellement avec des athlètes, plus j’avais envie de les aider à atteindre leurs objectifs. J’estime que je suis très chanceuse d’avoir pu me bâtir une carrière en faisant ce que j’aime à tous les jours. Depuis que j’ai amorcé ma carrière en 1984, je n’ai jamais cessé de glaner des informations, des conseils sur l’entraînement et des stratégies d’apprentissage en poursuivant ma formation au sein du PNCE et en collaborant avec des entraîneurs et des entraîneures mentors du Canada et des États-Unis.
Comment décririez-vous votre style en tant qu’entraîneure?
Mon style change habituellement selon l’athlète avec qui je travaille. Je constate toutefois que j’adopte invariablement les attitudes suivantes : offrir du soutien, définir mes attentes clairement et être une source d’inspiration. J’encourage les athlètes à repousser leurs limites. Je m’appuie aussi sur mon amour du sport pour donner l’exemple – entretenez votre passion pour alimenter vos rêves!
Comment croyez-vous que vos athlètes décriraient votre style d’entraînement en trois mots ou moins?
Amusant. Inspirant. Exigeant.
Au début de votre carrière d’entraîneure, qui étaient les personnes que vous admiriez le plus?
Neil Carpenter a été une grande influence à mes débuts. J’allais régulièrement le voir avec mes athlètes et je découvrais différentes techniques et philosophies.
Une autre personne qui m’a beaucoup influencée est l’entraîneure américaine Audrey Weisiger. Sa philosophie de l’apprentissage est claire et pleine de bons sens, et elle m’a permis de perfectionner ma façon d’analyser les habiletés et de mieux comprendre les exercices correctifs et le processus d’acquisition de la technique.
Je crois que nous avons beaucoup à apprendre des autres entraîneurs et entraîneures et qu’il est important de rester motivés et novateurs. Au cours des six dernières années, Manon Perron a été une « inspiration » pour moi dans le domaine de l’entraînement. Ses idées et son approche par rapport à sa profession ont réellement insufflé une nouvelle énergie à ma philosophie d’entraînement personnelle.
Qu’est-ce que vous avez appris de plus important dans le cadre de votre formation au sein du PNCE?
Grâce au PNCE, j’ai découvert la science de l’apprentissage pour le profit des athlètes et la science de la communication – deux éléments clés lorsqu’on travaille avec des athlètes.
Quelle est, selon vous, l’importance de la formation en entraînement?
La formation est un ingrédient essentiel pour réussir en tant qu’entraîneur ou entraîneure. Notre monde change, et il en va de même pour nos athlètes. Nous devons être à l’avant-garde des tendances et continuer à faire croître notre énergie et nos connaissances afin de contribuer au développement des athlètes de demain. Les entraîneurs et les entraîneures doivent donner l’exemple. Nous nous attendons à ce que nos athlètes étendent leurs connaissances et repoussent leurs limites. Il est donc logique que nous fassions de même en tant qu’entraîneurs et entraîneures.
Quels conseils donneriez-vous aux futurs entraîneurs et entraîneures?
Agissez comme l’entraîneur ou l’entraîneure que vous souhaitez être. Découvrez vos passions et vos atouts. Ayez la sagesse de demander de l’aide quand vous en avez besoin. Il n’y a pas une personne qui peut tout faire seule. Il faut toute une équipe pour aider un seul athlète ou une seule athlète à apprendre. Entourez-vous de gens qui croient en vous et en qui vous croyez. Vous créerez ainsi un environnement propice à la réussite.
Quelle est votre citation inspirante préférée en lien avec l’entraînement?
Il y en a plusieurs!
Rêvez, visualisez, agissez!
N’abandonnez jamais, ne vous résignez jamais!
Ne ratez jamais une occasion d’être exceptionnel.