Association canadienne des entraîneurs
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Faites connaissance avec Mike Mondin, entraîneur en chef de l’équipe canadienne de hockey sur luge

14 décembre 2011

Mike Mondin est l’entraîneur en chef de l’équipe canadienne de hockey sur luge qui vient de remporter la médaille d’or lors du Défi mondial de hockey sur luge tenu à Calgary (Alberta). Entraîneur de hockey certifié de Niveau 3 et personne-ressource pour le hockey en Colombie-Britannique, il œuvre auprès de l’équipe de hockey sur luge depuis 2007; il a d’abord été entraîneur invité, puis entraîneur adjoint, et en 2011, il a accédé au poste d’entraîneur en chef. Professeur depuis 1981 à Trail (C.-B.), Mike a été entraîneur à tous les niveaux du programme «Best Ever» de BC Hockey de 1994 à 2006, et il a été nommé «Entraîneur de l’année» de BC Hockey en 1999. Nous avons parlé à Mike peu de temps après que son équipe ait gagné la médaille d’or le 4 décembre 2011.

Quelle a été la clé de votre réussite lors de cette dernière compétition?

La clé de notre réussite lors du Défi mondial de hockey sur luge qui a récemment eu lieu à Calgary, en Alberta, a été l’éthique de travail de nos joueurs. Le hockey sur luge n’est pas tellement différent du hockey ordinaire lorsqu’on parle de succès sur la glace. Les équipes de hockey sur luge qui figurent au sommet du classement international ont toutes des joueurs très talentueux. En général, à ce niveau, c’est l’équipe qui travaille plus fort que son adversaire qui gagne.

Quelle est la prochaine étape? La prochaine compétition?

Notre prochaine compétition sera la Coupe des quatre nations organisée par l’Association de hockey sur luge du Japon à Nagano, au Japon, à la mi-janvier. Ensuite, nous participerons à une série de matches hors-concours contre les États-Unis à Buffalo, dans l’état de New York, en février. Notre dernière compétition sera les Championnats du monde de hockey sur gazon du Comité international paralympique, qui auront lieu à Hamar, en Norvège, à la fin de mars.

Comment maintenez-vous la motivation de vos joueurs entre chaque compétition?

On me pose souvent cette question parce que notre équipe n’est pas rassemblée en un seul lieu. Nos joueurs sont éparpillés un peu partout au Canada, mais la majorité vivent en Ontario. Je les admire parce que ce sont des athlètes de haut niveau qui sont très motivés et déterminés. Lorsque l’équipe ne participe pas à une compétition, les joueurs s’entraînent avec des coéquipiers qui habitent à proximité ou avec des joueurs qui ne font pas partie de l’équipe nationale. Nous suivons leurs progrès en examinant leurs journaux d’entraînement hebdomadaires, et le personnel entraîneur leur fournit des rétroactions et leur propose des activités afin de les préparer en vue des compétitions.


                                                                                                  (Photo : Hockey Canada)


Quelles sont les principales différences entre l’entraînement d’athlètes paralympiques et l’entraînement d’athlètes n’ayant pas de handicap?

Il y a bien sûr des différences entre l’entraînement des athlètes paralympiques et des athlètes n’ayant pas de handicap. On pourrait croire que ces différences sont considérables, mais en ce qui a trait à la compétition, elles sont plutôt subtiles. La différence est davantage axée sur l’aspect technique du sport, c’est-à-dire que les habiletés et les tactiques diffèrent de celles qui sont employées par les joueurs n’ayant pas de handicap. Pour ce qui est des habiletés de base du patinage, l’une des principales différences est que les joueurs de hockey sur luge ne patinent pas de reculons, ce qui ne signifie toutefois pas qu’ils sont incapables d’exécuter un jeu défensif à un contre un. Ils offrent un bon jeu défensif en s’appuyant sur le choix du moment et l’orientation au centre de la glace. Du point de vue de l’entraîneur, ces athlètes sont des joueurs de hockey et ils veulent être entraînés comme des joueurs de hockey. Comme c’est le cas avec tous les athlètes, ce qui est important, ce n’est pas tant ce que l’entraîneur sait mais bien dans quelle mesure il offre un respect et un soutien authentique à ses joueurs.

Qu’est-ce que ces athlètes vous ont enseigné à VOUS en tant qu’entraîneur?

J’ai appris beaucoup de choses en entraînant ces joueurs. Un ancien joueur de hockey sur luge de l’équipe nationale disait souvent qu’il a seulement un handicap aux yeux de la société, pas aux siens. Cela fait quatre saisons que je travaille avec nos joueurs et j’ai constaté que c’était vrai. Ce sont de vrais joueurs de hockey, des athlètes de haut niveau et, plus important encore, de véritables gentlemen. Ils sont les ambassadeurs de notre pays et ils incarnent tout à fait l’esprit canadien. C’est un honneur d’évoluer auprès de chacun d’entre eux.

Quels conseils donneriez-vous à un entraîneur ou une entraîneure qui travaille pour la première fois avec des athlètes paralympiques?

À première vue, ça semble être une question à laquelle il est difficile de répondre, mais en fait c’est le contraire. Le conseil de base que j’adresserais à un entraîneur ou une entraîneure qui commence à travailler avec des athlètes paralympiques, c’est de rester vrai et de montrer aux athlètes que votre soutien est authentique, ce qui leur donnera toutes les chances de réussir. Comme tous les autres athlètes, les athlètes paralympiques visent l’excellence. Par conséquent, il est essentiel que l’entraîneur ou l’entraîneure ne fasse aucun compromis en ce qui concerne son style d’entraînement ou ses valeurs sportives.

Comment votre formation du PNCE vous a-t-elle aidée en tant qu’entraîneur?

Le PNCE m’a procuré beaucoup d’avantages, aussi bien en tant qu’entraîneur qu’en tant que professeur dans une école secondaire. Le PNCE m’a aidé à acquérir un ensemble d’habiletés utiles dans le domaine de l’entraînement qui m’ont permis d’enseigner, d’organiser et de diriger efficacement des joueurs dans plusieurs sports au fil des ans. J’aurais probablement pu devenir entraîneur sans avoir suivi de formation officielle mais je crois que les leçons et les ressources auxquelles j’ai eu accès par l’entremise du PNCE m’ont aidé à perfectionner mes compétences d’entraîneur. Je crois aussi que les expériences que j’ai vécues à titre d’entraîneur et de personne-ressource du PNCE ont représenté une occasion de perfectionnement professionnel remarquable qui m’a également été utile dans mon travail de professeur de niveau secondaire.

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