Association canadienne des entraîneurs
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#HebdoCoupeDuMonde avec Rugby Canada

8 octobre 2015

8 OCTOBRE 2015 | 1er OCTOBRE 2015 | 23 SEPTEMBRE 2015

Le 8 octobre 2015

À portée de la main… ou presque

Par Graeme Moffat "Moff", entraîneur des habiletés de Rugby Canada

Quelle fin dévastatrice pour notre équipe à la Coupe du monde de rugby. J’ai regardé le match contre la Roumanie de la maison aujourd’hui (6 octobre). Je suis revenu à la maison, à Calgary, après le match contre la France afin d’être avec mon épouse qui attend notre deuxième enfant. C’est beaucoup plus dur sur les nerfs que d’être dans le stade avec l’équipe!

Le match contre la France (1er octobre) a été le match le plus physiquement disputé par l’équipe canadienne au cours de ce tournoi. J’entendais les coups depuis les lignes de côté et je savais qu’il y aurait des douleurs le lendemain. D’ailleurs, les données du GPS ont confirmé mes idées. Le sport est définitivement passé d’un sport de contact à un sport de collision. À la fin du match contre la France, il ne nous restait que 3 joueurs professionnels sur le terrain pour affronter la 6e meilleure équipe au monde et finaliste de la dernière Coupe du monde de rugby. 

Cette courte période entre les matchs a eu des conséquences sur notre préparation. Disputer trois matchs de haut calibre en 11 jours est très difficile pour le corps. Seulement seize des 31 joueurs ont été en mesure de s’entraîner le lendemain du match contre la France afin de se préparer pour l’affrontement contre la Roumanie. Heureusement, nous avons pu compter sur notre équipe médicale, qui a travaillé sans relâche entre les matchs pour garder les joueurs en forme.

Cette Coupe du monde de rugby a attiré un auditoire de 4,2 milliards de personnes et a été diffusée dans 205 pays. Quant à notre match contre la Roumanie, le monde entier a vu du rugby spectaculaire, surtout en première moitié. Cela n’a pas été seulement extraordinaire pour le Canada car, à mon avis, nous avons assisté au meilleur rugby d’attaque à ce jour en Coupe du monde. Le jeu a été rapide, dynamique et agressif, et très excitant à regarder pour les spectateurs et spectatrices.

Notre équipe a joué avec confiance, avec une volonté d’attaquer de toutes parts et la conviction qu’elle pouvait gagner. Cela en dit long sur l’environnement que l’entraîneur-chef Kieran Crowley a su établir au sein du groupe. Cette approche axée sur l’athlète a créé une culture et un environnement extraordinaire tout au long du tournoi.

Nous avons affronté des équipes classées parmi les meilleures en Coupe du monde de rugby et avons fait preuve de détermination contre l’Irlande et perdu de peu le match contre l’Italie, par la marque de 23-19, et nous accusions un petit déficit de 9 points contre la France à 14 minutes de la fin du match, avant la défaite crève-cœur de 17-15 contre la Roumanie. Il ne fait aucun doute que l’équipe a bénéficié de la longue période de centralisation. Je suis très fier de notre équipe et de plusieurs éléments de notre performance.

La différence entre la victoire et la défaite tient à peu de chose à ce niveau. En acquérant de l’expérience, nous pourrons améliorer nos résultats. Une question se pose : Quels sommets pourrions-nous atteindre si nous avions une ligue nationale professionnelle?

Moff

 

Le 1er octobre 2015

Processus, processus, processus ...

Par Graeme Moffat "Moff", entraîneur des habiletés de Rugby Canada

Si nous appliquons le bon processus, les résultats viendront d’eux-mêmes.

Notre équipe était très déçue du résultat du match contre l’Italie samedi dernier. Avec 2 minutes à jouer, nous n’avions que deux points d’écart et nous aurions pu créer une autre surprise lors de la Coupe du monde de rugby de cette année. Malheureusement, nous avons subi une défaite de 23-18.

À de nombreux égards, notre performance s’est considérablement améliorée depuis le match contre l’Irlande, ce qui est réjouissant. Le nombre de lignes franchies est passé de sept à douze, toutes les touches ont été réussies, le pourcentage de tacle a grimpé à 85 % et la possession jusqu’à plus de 50 %.

Comme les membres de l’équipe étaient ensemble depuis plus de 80 jours, ils ont trouvé agréable de pouvoir passer du temps avec leur famille et leurs amis après le match de samedi. Nos joueurs sont incroyablement honorés et fiers de représenter le Canada, et extrêmement reconnaissants des sacrifices que leurs proches ont faits pour qu’ils puissent participer à cette compétition.

Nous avons eu peu de temps pour nous préparer cette semaine car seulement cinq jours nous séparent du match de jeudi soir contre la France (7e rang), une équipe que nous avons battue une seule fois et que nous affronterons à 20 h à Milton Keynes.

Bien que nous ayons davantage mis l’accent sur la récupération physique, le sentiment d’être prêt est un état d’esprit et nos joueurs sont excités à l’idée de jouer. Mardi, nous avons eu le privilège d’assister à l’assemblée de l’école secondaire Leicester et de passer du temps avec les étudiants. Il s’agissait d’une merveilleuse occasion de parler des raisons pour lesquelles nous aimons ce sport et de partager les valeurs chères au rugby : l’intégrité, la passion, la solidarité, la discipline et le respect. En plus de générer de l’intérêt pour le tournoi, une telle activité est excellente pour les joueurs car elle appelle à l’humilité, est rafraîchissante pour l’esprit et nous rappelle que notre performance résonnera peut-être auprès des générations à venir. Selon moi, ce mardi après-midi a été aussi bienfaisant qu’une séance de récupération.

Cette semaine, nous nous sommes tous concentrés sur les aspects qui, à notre avis, aurons une grande influence sur notre performance. La netteté, la précision et l’intensité sont la clé pour le match contre la France.

Comme l’a dit Mike Tyson : «Tout le monde a un plan jusqu’à ce qu’ils reçoivent un coup de poing dans la figure. À ce moment, c’est l’instinct qui prend le dessus.» La préparation et les sacrifices que nous accomplissons depuis plus de 75 jours ont été essentiels pour nous aider à acquérir les bonnes habitudes sur lesquelles nous devrons nous appuyer lorsqu’une des meilleures équipes du monde exercera sa pression. Nous devrons mettre l’accent sur nos principales fonctions afin que l’équipe s’améliore et fasse honneur au Canada.
 

Le 23 septembre 2015

Ressasser son amertume ou s’améliorer?

Par Graeme Moffat "Moff", entraîneur des habiletés de Rugby Canada

À la suite de notre défaite de 50-7 contre l’Irlande lors du premier match de notre groupe dans le cadre de la Coupe du monde de rugby, nous pouvons néanmoins relever plusieurs éléments positifs.

Deux moment nous ont coûté particulièrement cher : nous avons concédé 19 points lorsque notre capitaine Jamie Cudmore a été envoyé au banc en raison d’une punition excessive, et l’adversaire a marqué 21 autres points en 10 minutes lors de la deuxième demi. Avant de commencer le match, l’Irlande occupait la 5e place au classement mondial tandis que le Canada se trouvait en 18e. Au bout du compte, cette supériorité s’est manifestée concrètement.

La journée de dimanche a été consacrée à l’analyse et à la récupération et cette semaine nous concentrons tous nos efforts sur la préparation en vue du match contre l’Italie. Nous envisageons ce match avec optimisme et notre objectif est de démontrer notre plein potentiel. Les joueurs sont incroyablement motivés à s’améliorer et à assumer la charge de travail de la semaine à venir. Le défi consiste à toujours s’améliorer, à constamment faire mieux. Je me suis joint tardivement à l’équipe en tant qu’entraîneur spécialiste des habiletés, mais j’ai immédiatement été impressionné par l’environnement d’apprentissage et l’importance qui était accordée au développement personnel. L’esprit de collaboration est apparent entre les entraîneurs et les joueurs.

«La compréhension précède la maîtrise.» – Robin Sharma

L’amélioration ne survient pas spontanément; elle doit être accompagnée d’une approche délibérée et ciblée. Tous les joueurs de l’équipe ont un plan de performance individuel qui est le fondement de leur développement. L’un des outils que nous utilisons lorsque nous nous préparons en vue d’un match préliminaire est le plan de performance hebdomadaire. Ce dernier précise tous les éléments physiques, psychologiques, techniques et tactiques sur lesquels les joueurs mettront l’accent. Grâce à ces outils, nous avons l’esprit tranquille en sachant que nous avons accompli tout ce qui est requis durant la préparation. Nous effectuons le suivi des habiletés individuelles, des habiletés de l’équipe et des principaux liens. Nous travaillons sur les habiletés fondamentales pendant la semaine, en fonction du thème qui est au centre de chacune des séances d’entraînement. Il est essentiel que les joueurs comprennent le rôle qu’ils jouent au sein de l’équipe car, si le rugby n’est pas un sport compliqué, il est néanmoins complexe.

Voici un exemple des préparatifs que nous exécutons en équipe et qui nous aideront à nous préparer en vue du match de la fin de la semaine contre l’Italie (le 26 septembre).

Préparation pour l’Italie :

Dimanche : Analyse, récupération, réunion de leadership en compagnie des joueurs vétérans et des entraîneurs.
Lundi : Prévisualisation, séance de rugby allégée, séance en gymnase.
Mardi : Séance de rugby, séance en gymnase.
Mercredi : Jour de congé, repos.
Jeudi : Séance «S’entraîner pour gagner».
Vendredi : Séance dirigée par les capitaines et les joueurs.
Samedi : Canada (18e) c. Italie (15e)

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